vendredi 21 février 2014

Vitraux de guerre. 3





Saint Léon arrêtant Attila. (détail) Vitrail de Lucien Mette, dessin d'Alphonse Herrmann,
1910. Église Saint-Maurice de Bécon. 216, rue Armand Silvestre, Courbevoie, Hauts-de-Seine.
S
i l'association des Huns et de l'invasion allemande et de Guillaume II à Attila fut fréquente durant la 1ère guerre mondiale, ce vitrail de 1910 montre qu'on sut l'évoquer avant le début des hostilités. Il est vrai qu'un discours du Kaiser en 1900 fournissait un prétexte bien commode en attendant les atrocités commises contre les civils en Belgique et dans le Nord de la France au début du conflit. « Sus à l’ennemi, écrasez-le ! Pas de pitié ! Pas de prisonniers ! Celui qui vous tombera sous la main est un homme mort : il y a mille ans, les Huns du roi Attila se sont fait un nom qui retentit formidablement aujourd’hui encore dans les mémoires et les contes ; que le nom des Allemands acquière en Chine la même réputation, pour que jamais plus un Chinois n’ose même regarder un Allemand de travers ». Discours du 27 juillet 1900 dirigé contre les « Boxers ».



Où l'on constate que la science positive peut proférer les plus cocasses énormités d'un ton sentencieux et qui ne souffre pas la réplique, où les dr Edgar Bérillon et Louis Capitan, personnages importants, boursouflés, et donc décorés, mettant leur immense savoir au service de la bêtise, nous apprennent que les Allemands urinent par les pieds et que leur vision géopolitique a pour principal moteur l'alcoolisme.