vendredi 29 décembre 2017

Vitraux de Guerre 7







La guerre est finie. Une mère avec son grand fils et son enfant en bas âge sont devant la tombe du mari et du père, disparu durant le conflit de 1914-1918. Il faudra faire sans lui. Détail d'un grand vitrail de Charles Champigneulle, escalier d'honneur de la mairie du Kremlin- Bicêtre,  Val-de-Marne, 1920.



Dans ce septième chapitre consacré aux vitraux commémoratifs de la terrible guerre 1914-1918, nous découvrons une verrière signée Charles Champigneulle, qui pour une fois n'est pas située dans une église, mais dans une mairie. Aussi dans ce vitrail l'accent n'est-il pas mis sur l’héroïsme du sacrifice des soldats, comparé généralement au sacrifice du Christ dans les réalisations présentes au sein des lieux de culte catholiques, mais sur le retour à la paix du pays, et sur les graves conséquences terrestres de ce conflit. Il semble que cette inspiration différente vienne de l'équipe municipale qui a commandé cette fenêtre dès 1919, imprégnée par la pensée de Jean Jaurès. C'est donc un vitrail commémoratif laïc, presque pacifiste.

Ensuite nous visitons d'autres verrières qui reprennent l'expression du patriotisme et du sacrifice christique des soldats, rencontrées dans des églises parisiennes. Et nous nous souvenons grâce à un extrait du livre de Gabriel Chevallier " La Peur ", que ce sacrifice n'a pas été forcément le fruit de la volonté des français mobilisés dans cette guerre.