vendredi 27 décembre 2013

Bacchanales d'enfants 3 : Jeux et Saisons 1






Ici des amours ailés antiques, proches parents de Cupidon, apportent leur flux amoureux à des putti, enfants aptères, dont l'un (qu'un des amours va couronner de fleurs), semble fasciné par l'affection que se portent deux pigeons, tandis que les 2 autres putti semblent s'éprendre l'un de l'autre, plâtre ou stuc, Hôtel de Luzy, bâti vers 1770, 6 rue Férou, VIe ardt.





Où nous retrouvons les enfants tressant des couronnes de fleurs, chassant le lièvre, piégeant des oiseaux, faisant de la balançoire. Nous traquons dans ces bas-reliefs les lointains échos de leur origine antique. Grâce à un document officiel du Ministère de la Culture et de la Communication nous identifions l'auteur d'un modèle souvent copié, déformé pour les besoins du commerce, à la source de nombreuses variantes et surmoulages.







vendredi 13 décembre 2013

La famille Gennerat






Marie Augustine Virgine Gennerat (1861-1881). Médaillon de Duchoiselle. 5 bd Morland, IVe ardt.

Où, ne parvenant pas à construire un billet, nous proposons des fragments que le flâneur complètera de ses rêveries


vendredi 29 novembre 2013

Bacchanales d'enfants 2 : Chèvres et Boucs parisiens




Une des parties de la fontaine des quatre saisons, 57 rue de Grenelle, VIe ardt, sculptée par Bouchardon vers 1744, sous le règne de Louis XV. Les fêtes religieuses romaines marquaient le temps et c'est à bon droit que cette scène de vendange aux références bachiques représente l'automne.



Où nous retrouvons la gente caprine aux mains des enfants, sur les murs parisiens, et où ces marmots se sont laissés aller à l'abus du jus d'octobre, disputant les grappes de raisin aux bêtes à cornes. Nous rappelons le contexte antique dans lequel ces scènes baignent, et découvrons des bacchanales d'enfants avec chèvre ou bouc... Jusqu'à plus soif !



dimanche 17 novembre 2013

Bacchanales d'enfants 1 : Origines




Bacchanale d'enfants à la chèvre, bas relief en terre cuite, Montrouge, collection particulière, Hauts de Seine. Ici les marmots traient une chèvre et semblent bien préparer du fromage ( à droite en bas) dont ils se délectent ( en haut à gauche ). A moins que ce ne soit du miel , voire du beurre de lait de chèvre? Ils portent des guirlandes et des couronnes de fleurs.




En scrutant les façades des immeubles parisiens nous avons fréquemment observé des bas reliefs, en terre cuite, en plâtre, ou en pierre, représentant des enfants, toujours en bande, ayant l'air de jouer, de faire quelques bêtises, souvent avec des chèvres ou quelques autres animaux. Ce sont ce qu'il est coutume d'appeler des Bacchanales d'enfants, nous allons voir pourquoi, en nous penchant sur leur origine.


vendredi 1 novembre 2013

Amicie Lebaudy. 2 : Le Groupe des Maisons ouvrières






Une femme tend un rameau d'olivier à une famille ouvrière. Sculpture de Camille Garnier. 1907. Porche du 63, rue de l'Amiral Roussin,
XVe ardt.



Où l'habitation à loyer modérée conçue par les philanthropes, qui permet de sortir les pauvres intéressants des taudis où ils s'entassent, se révèle être aussi une machine destinée à former l'ouvrier aux mœurs de la bourgeoisie, à l'éloigner de l'estaminet, à lui faire soigner son intérieur et à se tenir propre, et où l'on rappelle d'où provient l'argent de ces bonnes œuvres

vendredi 18 octobre 2013

Amicie Lebaudy. 1 : La mystérieuse Mme Ledall




3, rue d'Annam, XXe ardt. 1913. Les réalisations du Groupe des Maisons Ouvrières portent presque toutes ce motif sur leur entrée principale. On peut y voir l'allégorie d'Amicie Lebaudy et les familles ouvrières bénéficiaires de sa munificence. La signification du mouchoir demeure obscure.



Où l'on apprend qu'Amicie Lebaudy, ennemie de la République, de son mari, de sa famille et de la misère, vivait dans un trois pièces et voyageait en omnibus, entourée d'agioteurs et mère de personnages aussi extravagants que détestables

samedi 5 octobre 2013

Familles parisiennes 5




Bas relief en terre cuite émaillée par Léon Ernest Drivier décorant l'entrée de la fondation Rothschild, 1907, 117 rue de Belleville, XIXe ardt.




Au tournant du XXe siècle la conception de la famille se transforme petit à petit et certains cherchent à rapprocher le progrès social et scientifique, qui va s'affirmant, avec la vision traditionnelle du foyer.
Est-que les immeubles construits à Paris par la fondation Rothschild sont une amélioration par rapport au familistère de Jean-Baptiste Godin à Guise ? Bien que n'étant pas de même nature, ils ont une aspiration commune à réduire la paupérisation de la classe ouvrière. Les marieurs et les marieuses sont concurrencés par les petites annonces. Mr Piffault est moderne mais pas jusqu'à concevoir que la femme abandonne la confection du pot au feu. Enfin les livrets de famille modèle 1923 délivrent des conseils détaillés sur les soins à apporter au nouveau né durant ses premiers mois afin de lutter contre la mortalité infantile.



lundi 16 septembre 2013

Le siège de Paris vu du Chemin de Fer de Petite Ceinture





Décoration au dessus de la porte d'entrée du 117 rue d'Avron, XXe ardt. Elle a certainement été inspirée par la voie ferrée de petite ceinture passant à proximité. XIXe siècle.



Où la rencontre d'une pimpante locomotive XIXe siècle accompagnée d'un visage mystérieux, le tout d'une fraicheur naïve, nous amène à découvrir un usage inédit de la célèbre Petite Ceinture, la promenade du prisonnier.




mercredi 28 août 2013

Emblèmes des Arts XXeme siècle




Emblème de la musique, façade du 22 rue du Docteur Germain Sée, voie nommée à l'époque de la construction rue Guillou,  XVIe ardt, hôtel du compositeur Pierre Onfroy de Bréville construit par l'architecte Charles Abella en 1925. Le choix d'une cigale posée sur un aulos, la flûte double des grecs anciens, sur fond d'un rameau de chêne, montre chez le musicien le désir de se rattacher à une source méditerranéenne plongeant ses racines dans l’antiquité.





Rencontrant des emblèmes de la Musique sur un petit hôtel parisien du XVIe ardt, son architecte une fois identifié nous a mené à d'autres emblèmes des Beaux-Arts, apposés sur une autre de ses constructions.



vendredi 12 juillet 2013

Enfantillages bureaucratiques





Monument à Louis Ratisbonne (détail). Sculpteur : Émile Soldi. Jardin du Luxembourg, VIe ardt.



Où Louis Ratisbonne, Leconte de Lisle et Anatole France révèlent leur face courtelinesque et où Louis Ratisbonne signe "Trim"

vendredi 21 juin 2013

Monsieur le phonographe




Demoiselle ou damoiseau du téléphone, bas relief de Jean et Joël Martel (1896-1956). Central téléphonique des années 1930'. 11 rue d'Édimbourg, VIIIe ardt.

Où, sous prétexte d'assister aux balbutiements du téléphone en 1876, nous révélons deux nouvelles oeuvres glorifiant les téléphonistes

vendredi 7 juin 2013

Enseignes sculptées





Quelques enseignes survivantes de nos jours,  gravures extraites de " L'histoire des enseignes de Paris " de Édouard Fournier, livre auquel nous empruntons le texte de ce billet.






Où nous retrouvons des enseignes parisiennes célèbres, en bas, voire haut-relief, guidés par des extraits du livre très complet " L'histoire des enseignes de Paris " paru en 1884, époque où il en subsistait encore un grand nombre. Nous en profitons pour prendre connaissance de leur histoire générale, résumée par des passages de cet ouvrage.

vendredi 24 mai 2013

La Foire aux puces




Puces de Saint-Ouen. Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis

Où, devant un bric à brac d'objets misérables et dépareillés, deux auteurs trouvent matière à philosopher

dimanche 12 mai 2013

Enseignes peintes



"Au Nègre Joyeux",  14 rue Mouffetard, Ve ardt. Fin XIXe siècle. L'une des toutes dernières enseignes peintes encore en place. Mise à jour du 22 mars 2023 : cette enseigne est maintenant au musée Carnavalet, et n'est donc plus à sa place originelle, pour des raisons de " Politiquement correct ".




Où l'on se rappelle que certaines des anciennes enseignes parisiennes étaient des peintures sur bois ou sur toile. Plus fragiles que les enseignes sculptées, on ne les trouve plus qu'au musée. En voici quelques exemples.

vendredi 26 avril 2013

D'après la bosse




Buste de Socrate(?), moulage d'après l'antique. Entrée de l'École spéciale et municipale de dessin
pour les jeunes personnes. 58, rue Notre Dame de Lorette, IXe ardt.

Où nous nous intéressons à une maison de la Nouvelle Athènes, non parce qu'elle a abrité l'atelier d'Eugène Delacroix, puis celui d'Élie Delaunay, mais parce qu'y était installé, vers 1860, une école de dessin pour jeunes filles dirigée par Mlle Hautier (1822-1909), élève d'Eugène Isabey. Où l'on disserte sur la triste nécessité du travail des femmes, où l'on plaide pour un véritable enseignement professionnel et où l'on défend avec vigueur le dessin d'après la bosse...

vendredi 5 avril 2013

L'Œil et les Clés




Plaque " La Surveillance Française ", Émaillerie lyonnaise,  61 blvd de la République, photo de 2005, Versailles, Yvelines.




Ces petites plaques de métal émaillé, jadis omniprésentes sur les portes et les façades des immeubles, ont presque totalement disparu. Elle prévenaient  l'éventuel " monte en l'air " que telle ou telle société de surveillance privée s'occupait d'assurer la sécurité des lieux, et qu'il était plus prudent de passer son chemin. Où l'on se penche sur ces sociétés de surveillance et où l'on fait un petit inventaire de ces plaques avant leur disparition totale.

vendredi 22 mars 2013

Mort aux vaches




MoRt AUx VACHES [signé] L'ASTRONOME, 1890. La date est encadrée de deux flambeaux ou de deux poignards. Gravure sur mur. Rue du Sommerard, Ve ardt.

Où un ancien graffiti nous évoque deux fonctionnaires de police dont les activités, qu'on suppose atypiques, justifient le titre de ce billet

vendredi 8 mars 2013

Vitraux du cloître du Charnier de Saint Etienne du Mont. 4 : Le Pressoir mystique



" L e Pressoir mystique " détail, Verrière de la galerie du cloître du Charnier, peinture à l'émail sur verre, premier tiers du XVIIème siècle, église St Étienne du Mont, rue de la Montagne Sainte Geneviève, Ve ardt.






Une autre visite aux verrières du cloître du charnier de l'église Saint Étienne du Mont nous permet d'observer une curieuse composition symbolique : le Pressoir mystique. Émile Mâle nous explique la signification et le contexte de ce vitrail.




vendredi 22 février 2013

Vacheries




Tête de vache en fonte de fer sur le portail d'une ancienne vacherie. Cour du 15, rue de la Présentation, XIe ardt.


Où l'on énumère les différentes manières de filouter le buveur de lait, où l'on déplore les tristes conditions de vie des vaches et des enfants du peuple, où l'hygiène s'impose difficilement, et où la crémière est jolie, fraîche et honnête, lorsqu'elle est en céramique... 

vendredi 8 février 2013

Jeune page Industriel





Jeune page par Mathurin Moreau, Candélabre, Fonderies du Val d'Osne, 1874, cour du 83 rue Daguerre, XIV ardt.


Alors que nous découvrons la plupart de nos sujets en usant nos semelles dans les rues, c'est grâce au cinéma que nous avons remarqué ce " Jeune Page ", présent comme figurant dans l'excellent film d'Agnès Varda, " Daguerréotypes ". En visionnant attentivement cette œuvre on pouvait déduire l'adresse exacte où trouver cette sculpture de fonte métallique. La matière dans laquelle cette statue semblait faite nous a amené très vite a en découvrir l'auteur, Mathurin Moreau, déjà rencontré dans  " Postérité d'Antinoüs ". Il ne restait plus qu'à aller sur place pour vérifier si le jeune page n'avait pas quitté la cour ! Son service semblait bien être de porter la lumière, puisque il s'agit plutôt du modèle candélabre.
Et donc où l'on se penche sur " l'Art Industriel " et la question principale qu'il soulève : Est-t-il plutôt de l'Art ou plutôt de l'Industrie ?




vendredi 25 janvier 2013

Droit de copie





Bacchus, plâtre. Env. 1815. Cour de l'Hôtel Titon. 58 rue du Faubourg Poissonnière, IXe ardt.


 Où les citoyens mouleurs, oubliés dans la loi protégeant le droit d'auteur, s'émeuvent des copies infâmes des surmouleurs, véritables corsaires habitués à vivre de proie et de butin...

vendredi 11 janvier 2013

Vitraux du cloître du Charnier de Saint Etienne du Mont. 3 : Diverses Fenêtres








 " La Pâque Juive, le massacre des premiers-nés des égyptiens, la communion, les péchés mortels " détail. Il semble que ce soit là un père tué par son fils, Verrière de la galerie du cloître du Charnier, peinture à l'émail sur verre, premier tiers du XVIIème siècle, église St Étienne du Mont, rue de la Montagne Sainte Geneviève, Ve ardt.





Où Antoine Le Vieil, mène son enquête en 1774, afin de découvrir le ou les auteurs des riches peintures à l'émail sur verre du cloître du Charnier de Saint Étienne du Mont, en sa qualité  de peintre verrier au service de cette paroisse. Puis un texte du tout début du XVIIe siècle, un peu modernisé pour être plus aisément suivi, décrit la fenêtre " La pâque juive. Le massacre des premiers-nés. La communion. Les péchés mortels. ". Il est extrait du livre dont les gravures ont servi de modèles à une partie des vitraux de ce cloître du charnier.