dimanche 18 février 2024

À TELLE ENSEIGNE



" Les Cinq Continents ", enseigne d'une succursale de la banque Société Générale, atelier Facchina 1902, 6 rue de Sèvres, VIe ardt.


Voici après " Enseignes peintes " et " Enseignes sculptées " un nouvel article sur les enseignes parisiennes. Plus de distinction entre la planéité et le volume, il est montré ici des enseignes de toutes sortes, accompagnées du maximum d'informations que nous avons pu récolter les concernant.

Depuis le Moyen Age il y a eu des générations et des générations d'enseignes.Une très grande quantité sont nées et disparues durant des siècles, certaines mortes dans la fleur de l'âge, d'autres dotées d'une surprenante longévité. Celles qui nous restent sont souvent des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, au musée ou encore quelques-unes dans nos rues. Mais ce n'est presque rien de tout ce qui a existé ( Rien qu'à Paris au XVIIe siècle on créait de 1500 à 2000 enseignes par an...), ce qui rend ces témoignages si précieux.

Ayant déjà montré une réalisation du mosaïste Facchina et de son atelier dans " Enseignes sculptées ", " Les Cinq Continents " vers 1880, servant de décor au Comptoir d' Escompte 14 à 18 rue Bergère, IXe ardt, voici ici la présentation d'une autre mosaïque " Les Cinq Continents " des même ateliers, toujours pour le monde bancaire, au 6 rue de Sèvres dans le VIe ardt, plus récente, puisque de 1902. Et l'importance du mosaïste Facchina est soulignée. Merci à Mme Martine Boussoussou, bibliothécaire à Forney qui m'a fourni de nombreuses informations sur Gian Domenico Facchina.

Ensuite nous découvrons de mystérieuses enseignes qui se souviennent d'enseignes plus anciennes.

Puis trois enseignes de la période coloniale témoignent de l'esprit de leur époque.

Encore d'autres enseignes parisiennes aimant presque toute la couleur dorée.

Suivent des enseignes en céramique, celle d'un hôtel, puis d'autres métalliques.

Enfin cet article se clôt avec deux statues enseigne de Saint, puis un mur peint XXe siècle.




jeudi 18 novembre 2021

SOYONS SPORTS

 

Bas-relief multi sports, Institut d’éducation physique de l’Université de Paris, 1 rue Lacretelle, Paris XVe ardt, 1937.On peut retrouver présents dans ce billet : la Boxe, le Rugby, le Tennis, et aussi en plus, le football, l'escrime. Les cordes à sauter et l'extenseur de musculation peuvent servir à l'entrainement de plusieurs disciplines.

 

Au début du XXe siècle le Sport et ses multiples disciplines se démocratisent petit à petit, pour devenir dans les années 30 une valeur collective, portée avec succès par le Front Populaire. On y voit le triomphe de l'effort et de l'adresse, une hygiène naturelle, une source de joie de vivre et un moyen d'entretenir des rapports harmonieux avec ses semblables. C'est aussi «  l'esprit sain dans un corps sain » de l'antiquité retrouvé . Aussi il n'est pas surprenant que LES sports deviennent un sujet courant de décoration, de programme social et de but à poursuivre, comme thèmes des bas reliefs commandés par une commune, ou pour un groupe d'Habitations Bon Marché, les premiers HLM .

Où nous retrouvons ces bas-reliefs parisiens ou banlieusards, se voulant populaires, dynamiques, audacieux, porteurs d'une foi en la vie qui passe par le corps et le plaisir de sentir son existence en mouvement, établissant presque un nouveau culte.

Les textes qui accompagnent ces bas-reliefs sont un peu plus anciens, 1905 et 1910. Ils définissent chaque sport et nous apprennent par exemple que le Football pouvait être dénommé «  l'Association » et le Rugby «  Le Football-Rugby ». L'on y trouve aussi la recette pour se fabriquer un cours de Tennis en terre battue.


(Les photos anciennes noir et blanc sont extraites de " Les sports modernes illustrés  " dont le lien vers chaque sport présenté est à la fin du texte. Les quelques dessins sont eux tirés de " Le Livre des sports athlétiques et des jeux de plein air " ayant aussi quelques liens en fin de certains des textes).



mercredi 3 juin 2020

Les saturnins




Peintre. Sculpture d'Albert Cruchet. Ancien magasin d'exposition de l'entreprise de peinture et décoration Allioli. 1903. Cour du 414, rue Saint-Honoré, VIIIe ardt.



Où nous découvrons les terribles méfaits de la céruse, dérivé du plomb utilisé en peinture, constatons qu'il fallut attendre plus d'un siècle avant son interdiction effective, déplorons les procédés dilatoires de patrons âpres au gain et rendons hommage à Jean Leclaire et Abel Craissac

vendredi 3 avril 2020

Les malheurs de la Gare Saint-Lazare

"La conférence". 1897. Haut relief en plâtre d'Alfred Boucher destiné au Monument Flachat situé 5, rue Verniquet, XVIIe ardt. Musée Camille Claudel (ex Musée Alfred Boucher), Nogent-sur-Seine, Aube. Eugène Flachat est assis, Émile Pereire s'appuie au dossier de sa chaise, l'homme aux lunettes est Jules Petiet, l'homme debout au centre pourrait être Auguste Perdonnet, les autres personnages sont difficilement identifiables. Le titre laisse supposer qu'il s'agit de la "Conférence des chemins de fer" créée par Flachat en 1844, mais je penche plutôt pour la création de la Société des Ingénieurs civils de France en 1848.


Où nous constatons que les éventuels riverains n’accueillent pas les gares les bras ouverts et que les mariniers ruinés et les paysans expropriés par les premiers chemins de fer n'apprécient guère le progrès

samedi 16 mars 2019

Plaques de rues gravées




Rue de Turenne angle rue de Jarente, cette rue était aussi appelée rue de l'Égout-Sainte-Catherine, pour la différencier d'une autre rue de l’Égout, la rue de l'Égout-Saint-Germain dans le VIe ardt actuel, disparue au XIXe siècle. A remarquer le creux de la gravure de la plaque rempli avec un enduit, et les traces de peinture du fond et des lettres. Comme nous allons le voir plus bas le n°15 précise que cette rue faisait partie du quartier Saint Antoine.

Pour ce 110e billet de Paris Myope nous visitons les plaques de rues parisiennes gravées dans la pierre au XVIIIe siècle, portant le nom de la voie, semblable ou différent de l'actuel, nom souvent accompagné d'un numéro. 




jeudi 13 septembre 2018

Les eaux de Paris. 5 : Halte au gaspillage !




L'eau arrive dans les étages. Loge du concierge d'une cité-jardin de Suresnes, 12 avenue Alexandre Maistrasse, Hauts-de-Seine. 1932


Où, après un siècle de travaux, l'eau arrive enfin dans les étages, et où, après avoir tant incité à sa consommation, l'administration peine à la fournir en quantité suffisante

vendredi 29 décembre 2017

Vitraux de Guerre 7







La guerre est finie. Une mère avec son grand fils et son enfant en bas âge sont devant la tombe du mari et du père, disparu durant le conflit de 1914-1918. Il faudra faire sans lui. Détail d'un grand vitrail de Charles Champigneulle, escalier d'honneur de la mairie du Kremlin- Bicêtre,  Val-de-Marne, 1920.



Dans ce septième chapitre consacré aux vitraux commémoratifs de la terrible guerre 1914-1918, nous découvrons une verrière signée Charles Champigneulle, qui pour une fois n'est pas située dans une église, mais dans une mairie. Aussi dans ce vitrail l'accent n'est-il pas mis sur l’héroïsme du sacrifice des soldats, comparé généralement au sacrifice du Christ dans les réalisations présentes au sein des lieux de culte catholiques, mais sur le retour à la paix du pays, et sur les graves conséquences terrestres de ce conflit. Il semble que cette inspiration différente vienne de l'équipe municipale qui a commandé cette fenêtre dès 1919, imprégnée par la pensée de Jean Jaurès. C'est donc un vitrail commémoratif laïc, presque pacifiste.

Ensuite nous visitons d'autres verrières qui reprennent l'expression du patriotisme et du sacrifice christique des soldats, rencontrées dans des églises parisiennes. Et nous nous souvenons grâce à un extrait du livre de Gabriel Chevallier " La Peur ", que ce sacrifice n'a pas été forcément le fruit de la volonté des français mobilisés dans cette guerre.