jeudi 10 novembre 2016

Les eaux de Paris. 3 : Belgrand




Prise d'eau potable dans une cour d'immeuble. rue de l'échiquier, IXe ardt. Depuis
Haussmann, Paris possède deux réseaux d'alimentation en eau : un réseau pour l'eau
de rivière destiné au lavage et à l'industrie (service public) et un réseau d'eau de source
pour l'alimentation (service privé). La lutte fut acharnée pour imposer l'eau de source
et déclarer l'eau de rivière non potable.

Où un préfet à poigne, secondé par des techniciens efficaces, impose l'eau de source à des parisiens amateurs d'eau de Seine

dimanche 18 septembre 2016

Vitraux de Guerre 6





Chapelle Saint Yves, le maitre-autel signé Richard Desvallières, les vitraux exécutés par Marguerite Huré, sur les cartons de George Devallières, au 11-13 rue Saint Yves, XIVe ardt. Les croix semblent plantées à la hâte sur une terre labourée par les bombardements et les tranchées. On peut penser que la figuration des barbelés est une rime volontaire avec la couronne d'épine du Christ, les cocardes, elles, étant une sorte de sacré-cœur, représenté sur un vitrail de la chapelle.







Où nous découvrons la Chapelle Saint Yves, décorée de vitraux et d'une grande peinture murale, commémorant la guerre 14-18, œuvres signées par George Desvallières. Cette  chapelle est bâtie au sein d'un groupe d'habitations sociales, créé sous l'impulsion de l'Abbé Keller, ensemble de logements appelé "Cité du Souvenir ", dédié à la mémoire de ce terrible conflit. Pour accompagner les images de la chapelle, deux textes extraits de " La ferveur du souvenir " de Maurice Genevoix, témoignent de l'horreur vécue par les soldats sur le front des Éparges en 1915.

Billet donc sous le signe du souvenir, où, comme déjà observé dans nos chapitres précédents sur le même sujet, le patriotisme fait bon ménage avec le catholicisme, ce que confirment d'autres peintures murales signées Henri Pinta que nous découvrons à la fin de ce billet






mardi 5 juillet 2016

Les eaux de Paris. 2 : avant Haussmann




Fontaine d'applique dans une cour. Modèle des fonderies du Val d'Osne, 2ème moitié du XIXe s. IXe ardt.
Seuls les propriétaires avaient la possibilité de souscrire un abonnement. Dans un premier temps, le seul
point d'eau était dans la cour de l'immeuble. Les fontaines qui subsistent et qui datent de la seconde moitié
du XIXe siècle ne servaient sans doute qu'à nettoyer la cour.




Où l'on détourne les eaux de l'Ourcq pour étancher la soif grandissante de Paris, où l'on peut enfin nettoyer les rues encombrées d'immondices et curer les égouts envasés, où le Préfet Rambuteau installe partout des bornes-fontaines, et où l'on estime satisfait du travail accompli sans songer à amener une eau saine et abondante dans tous les domiciles.

jeudi 28 avril 2016

Familles parisiennes 6 Enfances




Les mères de famille au square, bas-relief de Louis Sajous, 1933. Beffroi de Montrouge, Hauts de Seine.





Où nous retrouvons les nombreuses décorations évoquant la famille qui individualisent les immeubles et les bâtiments publics des années 1860 à 1940. Autour de ces bas-reliefs parisiens où le thème de l'enfance est souvent présent, nous découvrons les règles de bienséance de la demande en mariage chez les " Gens du Monde ", puis l'attirance de la ville pour la population rurale qui cherche à améliorer son sort en  "montant à Paris ". Une bonne partie d'entre eux viennent grossir les rangs de la pauvreté, aussi les mouvements philanthropiques à l’œuvre dès Louis Philippe, ont l'idée de créer des crèches, des dispensaires, les colonies de vacance... La santé, l'exercice physique, l'hygiène triomphent dans les années 1930. Pour finir nous dénichons quelques nouveaux décors où les oiseaux représentent la famille, avec une palette de nuances entre la cigogne, le coq et la poule, le moineau, selon le choix des constructeurs.

Rappel : pour profiter à plein de nos illustrations et photos, cliquer une fois sur l'image, souvent une seconde fois pour voir plus de détails, puis utiliser la flèche retour arrière de votre navigateur pour revenir au blog.




lundi 11 avril 2016

Les eaux de Paris. 1 : Le temps des pompes





Décoration d'une fontaine privée. Passage Reilhac, Xe ardt.



Où, dressant un état des lieux de l'alimentation en eau au tout début du XIXe siècle, nous apprenons qu'on préférait l'eau de Seine à l'eau de source, mais qu'on la filtrait ; où nous voyons les premières machines emmagasiner le précieux liquide en hauteur afin de déployer à travers la ville un réseau de canalisations complet, capable d'atteindre jusqu'aux étages des immeubles ; où nous constatons enfin, qu'arrivé trop tôt, le progrès intéresse peu de monde.