jeudi 19 mai 2011

Les Pierres Blanches de Bartholomé. 2 : Oubliées 1







"Paris pendant la Guerre" allias "Paris 14-18" à gauche à l'origine, à droite actuellement.




Où suite à nos recherches " Bartholoméiennes" nous apprenons l'existence d'une sculpture du maître commémorant la fermeté de la capitale durant la guerre 14-18. Partant à sa recherche nous avons la chance de la retrouver, mais très abimée et reléguée, mais encore un peu " vivante ". Voici toute son histoire.






UNE TEMPÊTE AUTOUR DUNE STATUE
Beaucoup de bruit pour rien. - Le monument à « Paris pendant la guerre » et l'emplacement des Tuileries
Ce que dit M. A. Bartholomé
Par M. Georges Drouilly

Les coups de pioche donnés à deux pas de la rue des Tuileries, dans l'allée centrale de l'ancien jardin réservé, en vue de la mise en place du socle du monument à « Paris pendant la guerre », ont soulevé, en même temps qu'un nuage de poussière, une véritable tempête de critiques. Des écrivains de talent, habitués cependant, à n'employer que des mots dont le sens ne dépasse pas leur pensée, ont parlé « d'attentat » contre la beauté des Tuileries ; d'autres ont dit craindre que la perspective de l'allée centrale de notre magnifique jardin ne soit gâtée par le monument ; le ministère de l'instruction publique, enfin, ému sans doute par tout ce bruit, a cru devoir publier avant-hier une note pour dégager la responsabilité du ministre actuel, M. Léon Bérard, qui est d'ailleurs un lettré délicat et un artiste charmant.
Du coup, les pioches ont été délaissées par les ouvriers et l'affaire reste pendante.
Qu'est le monument à « Paris pendant la guerre » ? Qui en a eu l'idée ? Qui a décidé de le placer rue des Tuileries en pendant du Quand même ! de Mercié ? Est-il fait de telle sorte qu'il puisse endommager une perspective fort respectable ? Qu'y a-t-il de fondé dans tout ce beau tapage?
Pour connaître l'exacte vérité et pour avoir une opinion sérieuse sur ce sujet, je suis allé, hier, rendre visite à l'auteur, M. A. Bartholomé, qui est non seulement l'un de nos plus grands maîtres de la sculpture moderne, mais l'esprit le plus pondéré et l'âme la plus artiste qui se puissent connaître.
Je trouve l'illustre auteur du Monument aux Morts qui est au Père-Lachaise, dans son atelier, rue Raffet, en blouse blanche, le ciseau à la main, écaillant du marbre avec cette divine sûreté que devaient avoir les sculpteurs de la Grèce antique.
-Que diable venez-vous faire si loin du Gaulois ? me dit-il en manière d'accueil.
Je le mets au courant de la tempête qui vient de s'abattre sur son œuvre, et au. fur et à mesure que je parle je constate que la plus profonde stupéfaction se peint sur son visage expressif.
-Par exemple ! s'écrie-t-il, je ne sais rien de tout cela. J'habite Auteuil. C'est un pays lointain où les journaux n'arrivent pas plus que les rumeurs de Paris... Mais, permettez, je n'ai rien demandé, moi, à qui que ce soit, et je vais vous raconter comment a été conçue l'idée de ce monument et décidé, le choix des Tuileries pour son emplacement.
Le maître pose son ciseau sur une petite table, donne un léger coup de poing sur la petite calotte qui le coiffe, et continue :
-Au mois de mars 1916, si j'ai bonne mémoire, M. Jean Dupuy, directeur du Petit Parisien et président du Syndicat de la presse parisienne, vint me trouver et me dit ai brûle-pourpoint : « Bartholomé, j'ai idée qu'il faudrait élever dans Paris un monument aux victimes des zeppelins. Vous en chargeriez-vous ? » Je réfléchis un instant ; je cherchais l'idée symbolique à représenter ; je ne la trouvais pas.- « Non, répliquai-je à M. Jean Dupuy, votre idée ne me tente pas. Je ne vois pas du tout ce que je pourrais faire avec ça. » Puis je songeais à notre Paris, si beau, si grand, si digne durant les jours tragiques de la bataille de la Marne.- « A votre place, repris-je, je comprendrais mieux un monument symbolisant l'admirable attitude de Paris depuis la.déclaration de guerre. Quelle image on ferait avec sa sérénité, sa dignité, sa confiance dans la victoire ! Les Parisiens méritent que ce qu'ils ont représenté de si hautement et de si noblement français soit perpétué et donne un enseignement aux vénérations futures. » - M. Jean Dupuy, qui était assis sur le canapé, prit sa tête dans ses mains est creusa mon idée assez longtemps. Il rompit le silence pour me dire : « Vous avez absolument raison. C'est mieux, beaucoup mieux. J'en fais mon affaire. »
Je laissai donc M. Jean Dupuy faire les démarches nécessaires. Le 8 avril 1916, M. Painlevé, alors ministre de l'instruction publique, réunit le comité des beaux-arts. M. Dupuy présenta sa proposition, qui fut adoptée il l'unanimité. Il fallait maintenant trouver un emplacement. Nous fîmes ensemble de nombreuses démarches à l'Hôtel de Ville. M. Delanney nous offrit des emplacements qui ne nous convenaient pas, et c'est alors que M. Dupuy décida de s'adresser à l’État. Le 25 février 1917, presque un an après, M. Viviani, qui était alors ministre de l'instruction publique, provoqua une réunion à laquelle assistaient M. Ginisty et M. Paul Léon, et c'est aux cours de cette réunion .qu'il nous donna le terrain voisin du Quand même ! de Mercié.
- Mais, mon cher maître, on a parlé d'une autorisation donnée par M. Dalimier.
- C'est inexact. M. Dalimier est totalement étranger au choix et au don du terrain. C'est à M. Viviani que nous le devons, et s'il y a une lettre de M. Dalimier, c'est parce, qu'étant sous-secrétaire d’État aux beaux-arts, il appartenait a son administration d'exécuter la décision de son ministre. Tout cela étant réglé, je me suis mis au travail. J'ai fait trois études, et enfin, au bout de quatre ans, j'ai achevé l'image qui symbolise Paris pendant la guerre. Venez la voir.
M. Bartholomé me conduit dans l'aile droite de son atelier et ouvre un large abattant de porte.






Albert Bartholomé dans son atelier devant "Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", 1918.






Le monument m'apparaît. C'est une femme, dont l'attitude simple, et fière impressionne. Vêtue d'une draperie qui retombe en un lourd pli derrière son dos, sa large poitrine nue offerte aux coups dans une superbe indifférence, elle est coiffée du casque du poilu. Le visage est calme et digne, le regard droit regarde l'avenir avec confiance et dit clairement que Paris ne connaît pas la crainte. L'œuvre incarne merveilleusement l'idée de dignité, de calme, de force morale. Faite de marbre de Carrare, elle a quatre mètres de haut. Et elle est de proportions si harmonieuses que je ne m'explique plus la crainte qu'une telle femme, si fièrement campée, puisse nuire à la perspective des Tuileries. J'en fais la remarque à-M. Bartholomé.










"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18".






- Peut-être, réplique le maître, ceux qui s'inquiètent croient-ils qu'il y a un mur derrière.
Et son fin sourire accompagne cette ironique boutade. Allons, ne nous alarmons pas, la place, de ce monument, dédié à « Paris pendant la guerre », est au cœur de Paris et pas ailleurs. Tout s'arrangera.
Georges Drouilly
Le Gaulois, Lundi 4 Avril 1921.
















Porte de l'atelier d'Albert Bartholomé, état actuel, 1bis rue Raffet, Paris 16e ardt. On voit qu'elle n'a pas changé depuis la photo précédente où on la voit de l'intérieur.












LE « PARIS 1914-1918 » DE M. BARTHOLOMÉ
ET LA PERSPECTIVE DES TUILERIES

On a beaucoup parlé, ces jours-ci, d'une statue de M. Bartholomé, destinée à commémorer le Paris de la guerre et à laquelle on réserverait, au cœur même des Tuileries, un emplacement dont le choix émeut tous les amis des paysages de la ville et spécialement de ce merveilleux jardin. Rien n'est encore décidé et, malgré que l'on puisse voir, entre l'avenue Paul-Déroulède (ancienne rue des Tuileries) et le bassin d'eau, face au Quand même d'Antonin Mercié, les fondations du monument en question, il semble bien que le ministre actuel de l'Instruction publique,M. Léon Bérard, ne soit pas disposé à se laisser forcer la main.











L'Illustration a été la première à publier, dans son numéro du 18 novembre 1918, la maquette de l’œuvre imaginée par le sculpteur. C'est une femme casquée, redressée dans l'attitude fière du « garde-à-vous » et tenant à bras tendus, horizontalement, le glaive de la résistance. Cette attitude en avant provoque un mouvement de l'étoffe qui se plaque, comme celui d'une Victoire ailée, contre le corps de cette amazone, en plis à la fois souples et vigoureux. On aime la simplicité et la dignité de cette figure qui ne nous apporte pas, en vérité, de révélation nouvelle et nous rappelle d'autres figures aimées du maître, mais qui en effet serait digne de faire pendant au Quand même d'Antonin Mercié.














Or, en raison de l'histoire, le Quand même d'Antonin Mercié reste-t-il actuel ? Son geste éloquent, s'il a convenu pendant de trop longues années au symbole de notre impatiente résignation, a t-il également satisfait à l'ordonnance noble des Tuileries ? Pareillement la Ville de Paris, de Bartholomé, n'inscrira-t-elle pas dans un de nos paysages préférés une silhouette peu conforme au dessin calme du jardin de Le Nôtre ?
M. Léon Bérard, ministre de l'Instruction publique et des Beaux Arts, M. Henry Bataille, M. Froment-Meurice, conseiller municipal du 1er arrondissement de Paris, M. François Flameng, de l'Académie des Beaux-Arts, consultés par le Figaro, sont unanimes là-dessus : sans mettre en cause la personnalité de M. Bartholomé, dont le monument aux morts, au cimetière du Père-Lachaise, honore la France entière et affirme l'autorité professionnelle, ils n'envisagent même pas qu'une statue, fût-elle un chef d’œuvre, puisse encore être ajoutée, surajoutée à toutes celles qui encombrent déjà les Tuileries.











Qu'il nous soit permis, pour notre part, de suggérer ici une solution qui n'agréera peut-être pas entièrement à M. Bartholomé, mais à laquelle cet artiste ne manquera pas de se rallier, s'il est soucieux de se soumettre à la discipline de la tradition et aux vœux de presque tous nos compatriotes. Cette statue, nous dit-on, sera placée de manière à être vue de profil, face au Nord-Est. Aussi bien, pourquoi toujours songer, quand il s'agit de nos commémorations douloureuses ou victorieuses, à l'Ouest de Paris quand c'est l'Est de la cité qui regarde précisément le pays d'où nous viennent chaque fois les menaces ? Pourquoi nos soldats, à chaque défilé, à chaque fête, semblent-ils revenir toujours de l'Ouest ? Si l'architecture, comme la sculpture, tend à solenniser les avenues de la capitale, pourquoi ne pas leur demander d'embellir les quartiers de l'Est, si compromis par la laideur industrielle ? Nous verrions très bien, en ce qui nous concerne, la guerrière de Bartholomé s'ériger, comme le monument de la République de Dalou, glorieux précédent, en face d'une de ces avenues qui s'orientent vers le bois de Vincennes ou de cette gare de l'Est qui vit, en 1914, le départ de nos régiments tout fleuris.

Léandre Vaillat, l'Illustration du 9 avril 1921.








" Le départ des poilus, Août 1914 ", 12 m de long sur 5 m de haut, peint et offert par le peintre américain Albert Herter " en souvenir de son fils mort" en 1918, gare de l'Est






L'AFFAIRE BARTHOLOMÉ

La statue à « Paris pendant la guerre » est placée « provisoirement »

Nous avons dit qu'on avait amené mercredi soir dans les Tuileries la splendide statue de Bartholomé Paris pendant la guerre, et qu'on l'avait placée à l'endroit même que son auteur avait choisi et qui est le point du jardin des Tuileries, à l'ouest de l'ancienne rue des Tuileries, maintenant rue Paul-Déroulède, où elle correspond symétriquement au Quand même ! d' Antonin. Mercié. Elle y fait le plus bel effet.





"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", place du Carrousel.
Avec l'aimable autorisation de Claude Boissy du site lartnouveau.com/Paris 1900






On sait que le choix de cet emplacement a déjà fait couler beaucoup d'encre. D'aucuns ont crié au scandale, prétendant que placer la statue de Bartholomé à cet endroit, c'était boucher la perspective de l'avenue des Champs-Elysées.
-On ne verra plus ce bijou qu'est l'arc de triomphe du Carrousel ! On n'apercevra plus l'Obélisque ! Diraient-ils.
A les entendre, on commettait un crime contre la beauté de Paris. Quand nous avons eu le plaisir de voir l'illustre sculpteur, au début du mois dernier, nous avons rapporté ici la réplique pleine de raison et de bon sens artistique qu'il opposait à ces critiques. Puisque ces critiques persistent, nous dirons aujourd'hui qu'on oublie vraiment un peu trop que l'Obélisque lui-même trouble la noblesse de la perspective entre le Louvre et les Champs-Elysées, et que cependant nul ne songe à s'en alarmer. On oublie aussi que la rue des Tuileries était l'emplacement du corps des Tuileries que la Commune a brûlé.






"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", place du Carrousel.Avec l'aimable autorisation de Claude Boissy du site lartnouveau.com/Paris 1900







Nous apprenons cependant, non sans surprise que Paris pendant la guerre a été placé « provisoirement » à l'endroit choisi par M. Bartholomé. C'est un essai. Une décision définitive sera prise plus tard. On va juger de l'effet, saisir l'opinion publique, etc.
Le premier écho de la première journée est que des autorités compétentes ont découvert, à leur tour, qu'en effet « la perspective était bouchée ». Et déjà on parle de déplacer la statue, posée seulement sur une selle tournante...« La place nouvelle, dit le Temps, sera sans doute le centre du parterre du Carrousel, face à Gambetta »
Pour échapper à un mal imaginaire ne va-t-on pas tomber dans le mal réel ? Notre ministre de l'instruction publique, M. Léon Bérard, a. trop de goût, trop de véritable sens artistique, trop le sentiment de la beauté de la place du Carrousel pour permettre qu'on en altère le caractère par l'érection d'une statue au milieu de la vaste cour. Dans cet ordre d'idée, Gambetta suffit.
M. Bartholomé, questionné hier à ce sujet, a répondu très nettement :
-Je mettrai ma statue où je voudrai.
Soyons assuré qu'il plaidera pour l'emplacement actuel,qu'il n'a pas choisi une première fois sans raison, et qu'il sera, le premier à demander à l'administration des beaux-arts de ne rien changer aux abords du Louvre et à l'admirable harmonie de la place- du Carrousel. M. Léon Bérard est venu à midi et demi se rendre compte de l'effet que faisait la statue, là où elle est. Attendons avec confiance sa décision.







"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", place du Carrousel.
Avec l'aimable autorisation de Claude Boissy du site lartnouveau.com/Paris 1900





Ce qu'il y a de rassurant dans cette affaire, c'est que la statue est placée « provisoirement ». Or ; tout le monde sait qu'en France il n'y a que le provisoire qui dure.
Georges Drouilly

Le Gaulois, Vendredi 27 Mai 1921








"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", Dépôt forestier du bois de Vincennes, 12e ardt. A sa naissance et état actuel.






Le Monument est ôté de la place du Carrousel en 1933, vraisemblablement pour "alléger" les jardins.






État actuel

État Actuel







État Actuel

État actuel


"Paris pendant la guerre" allias "La défense de Paris" allias "Paris 14-18", Dépôt forestier du bois de Vincennes, 12e ardt. État actuel.










Je remercie Claude Boissy du site Paris 1900, qui a trouvé des cartes postales inédites de « Paris 14-18 » place du Carrousel.



André Fantelin.




7 commentaires:

  1. Super article!

    D'aucuns prétendent que la statue a subi les foudres de l'armée d'occupation pendant la seconde guerre mondiale, ce qui explique les bras coupés et les yeux détruits.

    Elle aurait été placée dans ce dépôt à cette même période.

    PB

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    1. Merci pour ces précisions car la " vie " de cette statue durant cette période est pour nous restée obscure jusque ici. Nous avons surtout eu la chance de la retrouver.

      AF

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  2. Bonjour !

    vous pensez qu'on peut la visiter là où elle se trouve????

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    1. Bonjour.
      En fait le dépôt forestier du bois de Vincennes n'est pas ouvert au public.
      J'ai pris une partie des photos, de l'extérieur, en montant sur un rondin, une fois la statue aperçue par une porte-grille. Ensuite ayant discuté avec un forestier travaillant là, et lui ayant expliqué le sujet m'occupant, il m'a proposé de rentrer et prendre quelques photos, sans s’attarder.
      Pour conclure, il est possible de l’apercevoir, plutôt que de la visiter.
      AF

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  3. "Georges Drouilly" a-t-il existé ou est-ce un pseudonyme de Léon Daudet ?

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    1. Bonjour Mr Gayrard,
      J'avoue mon ignorance sur ce sujet... Nous n'avons pas recherché de ce côté, concentrés que nous étions sur Bartholomé et l'histoire de sa statue " disparue ". L'article signé Drouilly donnait pas mal d'infos sur notre sujet. Il se peut tout à fait que ce ce nom soit un pseudo... Quant à voir Léon Daudet comme étant celui qui ce cache derrière ce possible pseudo, je ne dispose pas pour l'instant d'information me permettant de l'affirmer ou de l'infirmer. Si jamais nous trouvions quelque chose, je vous en ferais part ici.
      A.F.

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    2. Mr Gayrard,
      Suite de la réponse à votre question : J'ai consulté mon collègue Musard qui a quelques lumières sur ce sujet : Si Drouilly est un pseudo, ce n'est en aucun cas celui de Léon Daudet, trop d'éléments ne collant pas. Il y a en effet un site qui prétend le contraire, Provence 14-18.org, mais selon nous sans fondements. Maintenant Georges Drouilly est peut-être le pseudonyme de quelqu'un d'autre. Si nous avons du nouveau je l'écrirai ici.
      A.F.

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